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Mots CroisĂ©s > Questions > DĂ©finition Ville mĂ©diterranĂ©enne Ville mĂ©diterranĂ©enne DĂ©finition Entrez la longueur et les lettres Nouvelle proposition de solution pour "Ville mĂ©diterranĂ©enne" Pas de bonne rĂ©ponse ? Ici vous pouvez proposer une autre solution. 3 + 1 Veuillez vĂ©rifier Ă  nouveau vos entrĂ©es 1 DĂ©limitez l'espace Ă  amĂ©nager. Il doit est recouvert d'une couche de terre, mĂȘme mince pour pouvoir planter. 2. PrĂ©parez le sol en enlevant les adventices. 3. Commencez par disposer les roches de maniĂšre alĂ©atoire. Point d'alignement ni de symĂ©trie en ligne de mire, mais l'irrĂ©gularitĂ© de la nature. 4.
L’amĂ©nagement jardin mĂ©diterranĂ©en apporte une atmosphĂšre de vacances. Le parfum de la lavande, mĂ©langĂ© Ă  celui de la citronnelle, crĂ©e exactement l’atmosphĂšre que nous pourrions ressentir quelque part Ă  proximitĂ© de la mer. Si vous ĂȘtes parmi les heureux propriĂ©taires d’un jardin ensoleillĂ©, alors vous disposez de la condition la plus importante pour crĂ©er un jardin mĂ©diterranĂ©en et y cultiver des plantes typiques pour le climat mĂ©diterranĂ©en. DĂ©couvrez comment le faire – dans notre galerie de photos vous trouverez beaucoup d’idĂ©es intĂ©ressantes sur l’amĂ©nagement et les plantes pour apporter l’atmosphĂšre mĂ©diterranĂ©enne dans votre jardin. AmĂ©nagement jardin mĂ©diterranĂ©en – les plantes nĂ©cessitent le bon type de sol Avant de commencer Ă  planter les espĂšces vĂ©gĂ©tales, il faut que vous preniez en considĂ©ration le type de sol et l’air. Le climat du Sud se caractĂ©rise par l’air sec et les tempĂ©ratures Ă©levĂ©es en Ă©tĂ©, et par un hiver pluvieux. Le froid extrĂȘme n’est pas typique pour ce climat. Optez pour le bon endroit ensoleillĂ© auquel le froid n’aura pas accĂšs. Prenez en considĂ©ration Ă©galement que les plantes mĂ©diterranĂ©ennes n’ont pas besoin d’un sol riche en nutriments. Il en est ainsi car les sols riches absorbent plus d’eau et une faible quantitĂ© d’oxygĂšne atteint les racines. Ceci est dĂ©favorable pour les plantes qui aiment les sols secs. Pour certaines espĂšces vĂ©gĂ©tales, il faut choisir le bon endroit – pentes, zones couvertes, gravier, etc. AmĂ©nagement jardin mĂ©diterranĂ©en – arbres et arbustes Lors de l’amĂ©nagement d’un jardin mĂ©diterranĂ©en, une seule espĂšce vĂ©gĂ©tale est toujours souhaitable. Le mĂ©lange de plantes basses et hautes, des arbustes et des arbres crĂ©e un tableau global attrayant et intĂ©ressant. Parmi les plantes typiques pour un jardin mĂ©diterranĂ©en sont agrumes, oliviers, cyprĂšs, hibiscus, santolines, buddleias, amandiers et couvre-sol en bleu-violet. Pour que votre jardin ait l’air beau pendant toutes les saisons, combinez les plantes avec attention. La fleur barbe-bleue fleurit en automne, le yucca, les palmiers nains et les palmiers dattiers conservent leur caractĂšre mĂȘme en hiver. Les plantes qui aiment les sols secs – telles que joubarbes, Rudbeckies, Ă©piaires, absinthe, etc. -apporteront l’atmosphĂšre mĂ©diterranĂ©enne dans votre jardin. AmĂ©nagement jardin mĂ©diterranĂ©en avec herbes aromatiques Les plantes mĂ©diterranĂ©ennes poussent aisĂ©ment en pots. Donc, vous pouvez cultiver des herbes aromatiques Ă  l’extĂ©rieur au cours de l’étĂ© et Ă  l’intĂ©rieur – au cours de l’hiver. Les pots Ă  fleurs sont une option souple qui vous donne l’opportunitĂ© de dĂ©corer joliment les marches d’escalier et les rebords des fenĂȘtres. Les herbes aromatiques classiques sont le laurier-rose, le romarin, le thym, l’origan, la sauge, etc. Elles peuvent ĂȘtre combinĂ©es avec la lavande aromatique. Les fruits et les lĂ©gumes sont Ă©galement parfaits pour les jardins mĂ©diterranĂ©ens. Misez sur les courgettes, les tomates, l’artichaut, les aubergines, les figues et les kiwis. Jardin mĂ©diterranĂ©en comme Ăźle de villĂ©giature privĂ©e Misez sur les bonnes espĂšces vĂ©gĂ©tales et le bon type de sol pour donner Ă  votre jardin une vĂ©ritable touche mĂ©diterranĂ©enne. Ce n’est pas difficile parce qu’un tel jardin est facile Ă  entretenir et rĂ©siste bien aux intempĂ©ries. Tout ce que vous devez faire, c’est de choisir le bon endroit ensoleillĂ© dans votre jardin. Si vous planifier d’amĂ©nager votre terrasse ou votre petit jardin, misez sur des seaux originaux qui vont parfaitement remplacer les pots et les jardiniĂšres. Coin agrĂ©able sous les oliviers dans le jardin Depuis des siĂšcles, les jardins mĂ©diterranĂ©ens sont une vĂ©ritable source d’inspiration qui ne cesse de tenter les jardiniers. L’amĂ©nagement paysager Ă  la mĂ©diterranĂ©enne se caractĂ©rise par un concept aussi esthĂ©tique que pratique. GĂ©nĂ©ralement, un tel jardin arbore un design parfaitement proportionnĂ©. On prĂȘte donc une attention particuliĂšre Ă  la forme classique rectangulaire qui confĂšre Ă  l’amĂ©nagement un caractĂšre de structure, d’ordre et d’harmonie. Lavande aromatique dans le jardin mĂ©diterranĂ©en Dans le jardin mĂ©diterranĂ©en traditionnel, il y a certains Ă©lĂ©ments must qui se distinguent particuliĂšrement et qui insufflent l’exotisme des villas italiennes traditionnelles Ă  l’ensemble. Incontournable dĂ©co Ă  adopter Ă  tout prix, la pierre permet d’amĂ©nager un coin mĂ©diterranĂ©en arborant une superbe authenticitĂ©. Le matĂ©riau naturel peut ĂȘtre intĂ©grĂ© au concept par des graviers, des pavĂ©s, des dalles, des sculptures etc. Bien Ă©videmment, il faut privilĂ©gier les couleurs neutres pour rĂ©ussir l’esprit mĂ©diterranĂ©en authentique. Plantes mĂ©diterranĂ©ennes des deux cĂŽtĂ©s de l’allĂ©e gravillonnĂ©e Coin de paradis, propice Ă  la dĂ©tente et invitant Ă  l’évasion, le jardin mĂ©diterranĂ©en a tout pour plaire ! Il peut ĂȘtre entourĂ© d’une forĂȘt de cyprĂšs et de genĂ©vriers qui apportent une superbe sensation d’exotisme. Les oliviers sont aussi emblĂ©matiques de l’amĂ©nagement jardin mĂ©diterranĂ©en et donc, ils y sont cultivĂ©s en abondance. Les jeunes plantes sont parfaitement adaptĂ©es Ă  la culture en pot et permettent de structurer une terrasse et d’apporter un accent sur le balcon. L’idĂ©al serait de les planter dans des pots d’argile. Comme vous le savez certainement, le climat mĂ©diterranĂ©en est propice Ă  la culture d’agrumes. En pleine terre ou en pots, les agrumes offrent un vĂ©ritable plaisir, en particulier au moment de la cueillette des fruits. AllĂ©e gravillonnĂ©e mise en valeur par des massifs de fleurs et d’herbes aromatiques mĂ©diterranĂ©ennes En ce qui concerne l’amĂ©nagement d’un petit jardin Ă  la mĂ©diterranĂ©enne, ce sont les espĂšces basses sur lesquelles il faut miser. Les plantes aromatiques telles que la lavande, la sauge, le romarin, l’origan et le thym sont idĂ©ales Ă  planter des deux cĂŽtĂ©s de l’allĂ©e de jardin. Imaginez-vous le doux parfum que la brise lĂ©gĂšre rĂ©pandra tout autour ! A part la lavande qui est la star de la Provence, vous pouvez Ă©galement adopter le perovskia, le caryoptĂ©ris et le vitex qui apporteront une touche bleutĂ© au jardin. Vous pouvez Ă©galement mixer des couleurs telles que rouge, bleu, orange et violet pour confĂ©rer un caractĂšre exotique Ă  l’amĂ©nagement. Des oliviers et de la lavande pour une atmosphĂšre mĂ©diterranĂ©enne dans le jardin Des parterres de fleurs et de graminĂ©es ornementales dans le jardin mĂ©diterranĂ©en Des plantes mĂ©diterranĂ©ennes dans le petit jardin De la lavande et du cyprĂšs les deux cĂŽtĂ©s de l’allĂ©e de jardin Jardin mĂ©diterranĂ©en avec agrumes AmĂ©nagement jardin mĂ©diterranĂ©en avec espĂšces vĂ©gĂ©tales diffĂ©rentes Les oliviers jettent une ombre agrĂ©able dans le jardin Coin lounge de luxe dans le jardin amĂ©nagĂ© avec jacuzzi Jardin mĂ©diterranĂ©en qui entoure la maison AmĂ©nagement jardin mĂ©diterranĂ©en avec fontaine dĂ©corĂ©e de carreaux en cĂ©ramique Coin lounge Ă  cĂŽtĂ© de la piscine dans le jardin mĂ©diterranĂ©en Piscine Ă©lĂ©gante d’aspect naturel dans le jardin mĂ©diterranĂ©en AmĂ©nagement jardin mĂ©diterranĂ©en avec fontaine bains d’oiseaux Maison qui donne sur la mer et jardin de style mĂ©diterranĂ©en Jardin de devant de style mĂ©diterranĂ©en AmĂ©nagement jardin mĂ©diterranĂ©en avec plantes et arbres L’allĂ©e devant la porte d’entrĂ©e fait une bonne premiĂšre impression Cour de devant de style mĂ©diterranĂ©en Maison moderne avec pergola au-dessus de la porte d’entrĂ©e Lavande et plantes qui aiment les sols secs Touche mĂ©diterranĂ©enne sur le balcon avec pots Ă  fleurs en terre cuite et herbes aromatiques Jardin en pente de style mĂ©diterranĂ©en Coin dĂ©tente confortable sous l’hibiscus
CrĂ©ezune fosse de plantation d’au moins 3 fois le volume de la motte du palmier. Amendez la terre avec des fumures organiques bien dĂ©composĂ©es. Hydratez bien la motte du palmier avant sa mise en terre. Manipulez avec prĂ©caution, car les racines sont fragiles. AprĂšs plantation, le chevelu racinaire ne doit pas ĂȘtre visible. La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 5 lettres et commence par la lettre M Les solutions ✅ pour PLANTATION AUTEUR DE LA MEDITERRANEE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "PLANTATION AUTEUR DE LA MEDITERRANEE " 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires Retrouveznos suggestions. d’ arbustes Ă  choisir pour une terrasse fleurie ou de vĂ©gĂ©taux Ă  planter sur un balcon orientĂ© plein sud parmi lesquels vous trouverez quelques arbres et arbustes comme l’ oranger du Mexique, le laurier-rose, le bougainvillier, l’ althĂ©a ou encore le cĂ©lĂšbre “arbre aux fraises”, l’ arbousier !
1 Le feu est-il une malĂ©diction funeste pour la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne, une sorte d’épĂ©e de DamoclĂšs qui provoquera tĂŽt ou tard sa disparition, comme semble l’affirmer le rapport d’EUROFOR de 1994 ? Doit-on l’assimiler Ă  une maladie incurable, rongeant petit Ă  petit les ressorts de la vie ? Le mal progresserait en plusieurs phases identifiĂ©es par Braun- Blanquet en 1934. D’aprĂšs le schĂ©ma bien connu de ce botaniste, repris dans la plupart des manuels traitant de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne, les incendies transforment d’abord les belles futaies d’yeuses en forĂȘts claires et chĂ©tives. Puis, sous les assauts redoublĂ©s des flammes, les forĂȘts clairsemĂ©es se rĂ©duisent Ă  des Ăźlots boisĂ©s envahis par un maquis hirsute. La garrigue est la phase terminale de cette alopĂ©cie galopante du sol mĂ©diterranĂ©en. Lorsqu’elle disparaĂźt Ă  son tour, la garrigue cĂšde la place Ă  des versants rocailleux, dĂ©nudĂ©s et sans schĂ©ma trĂšs simplificateur de la dĂ©gradation de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne a profondĂ©ment marquĂ© plusieurs gĂ©nĂ©rations de chercheurs pour qui le feu a Ă©tĂ© et demeure un redoutable ennemi. Cette approche catastrophiste de la problĂ©matique des incendies s’est traduite par une focalisation sur les excĂšs du climat mĂ©diterranĂ©en et sur la fragilitĂ© de la forĂȘt comme Ă©lĂ©ments d’explication. Il en dĂ©coule implicitement un vĂ©ritable procĂšs contre la nature mĂ©diterranĂ©enne, dont les caractĂšres si particuliers seraient responsables des feux. En substance, la nature mĂ©diterranĂ©enne porterait en elle les germes de sa propre destruction la sĂ©cheresse estivale rĂ©currente et l’inflammabilitĂ© de la vĂ©gĂ©tation entraĂźneraient le retour inĂ©luctable du feu. Les grands incendies de l’étĂ© 2003 qui ont affectĂ© le Sud-Ouest de l’Europe plus de 400 000 ha uniquement au Portugal, conjuguĂ©s aux effets d’une canicule des plus sĂ©vĂšres, semblent abonder dans ce sens. Doit-on pour autant cĂ©der Ă  la facilitĂ©, en contribuant Ă  instruire un dossier Ă  charge Ă  l’encontre d’une forĂȘt dont le gros dĂ©faut, en dĂ©finitive, est de brĂ»ler trop aisĂ©ment ?3 L’objectif de cet article est de remettre largement en cause ce modĂšle d’explication. La forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne brĂ»le depuis des temps trĂšs reculĂ©s. Elle est pourtant toujours prĂ©sente dans le paysage. Le retour pĂ©riodique des feux est-il rĂ©ellement la consĂ©quence logique d’une nature ingrate, esclave d’une climatologie des extrĂȘmes ? Ne peut-on pas avancer d’autres Ă©lĂ©ments d’explication ? Notamment, quelle responsabilitĂ© attribuer aux sociĂ©tĂ©s humaines ? La politique de prĂ©vention, conduite depuis le xixe siĂšcle, est-elle adaptĂ©e et Ă  l’abri de toute critique ? L’actualitĂ© rĂ©cente fournit l’occasion d’une mise en perspective de cette rĂ©alitĂ© mĂ©diterranĂ©enne ancienne qui, pour Ă©viter le piĂšge du catastrophisme, doit ĂȘtre resituĂ©e dans sa dimension Ă©tĂ©s de braises et de cendres4 L’annĂ©e 2003, en France, restera dans les mĂ©moires comme l’une des plus dramatiques sur le plan des incendies de forĂȘt ». C’est par cette phrase que commence le bilan des feux de forĂȘt dans le Sud-Ouest de l’Europe en 2003, publiĂ© dans la revue Rendez-vous technique de l’ONF Gilbert, 2004, p. 18. Tout en comprenant l’émoi suscitĂ© par les images de dĂ©solation qu’inspirent les forĂȘts en flammes ou les bois carbonisĂ©s photo 1, on ne peut ĂȘtre que surpris par la dramatisation faite de ce bilan, rĂ©digĂ© par un responsable de la sous-direction des forĂȘts au ministĂšre de l’Agriculture. Dans une rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne pĂ©riodiquement affectĂ©e par les incendies, les feux de 2003 ont-ils Ă©tĂ© Ă  ce point exceptionnels ?Photo. 1ForĂȘt de chĂȘnes-liĂšges incendiĂ©e dans le massif des Maures en aoĂ»t 2003. Col du Bougnon, clichĂ© pris le 27 dĂ©cembre 2003 V. ClĂ©mentForĂȘt de chĂȘnes-liĂšges incendiĂ©e dans le massif des Maures en aoĂ»t 2003. Col du Bougnon, clichĂ© pris le 27 dĂ©cembre 2003 V. ClĂ©mentUne nouvelle offensive du feu5Les bilans avancĂ©s par les services forestiers des pays du Sud-Ouest de l’Europe font apparaĂźtre de fortes disparitĂ©s. Le Portugal est de loin le pays le plus dĂ©vastĂ© par les feux de l’étĂ© 2003, avec un total de 417 000 ha brĂ»lĂ©s tabl. 1. Il est suivi par l’Espagne 130 190 ha, la France 61 545 ha et l’Italie 58 902 ha. Ces chiffres ne concernent pas uniquement des superficies forestiĂšres puisqu’ils incluent aussi les surfaces couvertes de maquis ou de garrigues. En Italie par exemple, sur les 58 902 ha brĂ»lĂ©s, moins de la moitiĂ© 24 328 ha ont affectĂ© des forĂȘts. L’importance relative des feux en 2003 semble incontestable. Mais, en dehors du cas portugais, le bilan n’atteint pas des niveaux jusqu’à prĂ©sent 1Le bilan des incendies dans le Sud-Ouest de l’Europe en hectares, pĂ©riode 1993-2003AnnĂ©esEspagneFranceItaliePortugal199389 33111 901203 74949 963 1994437 63522 605136 33477 3231995143 4689 98848 884169 612199659 8143 11957 98888 867199798 50312 250111 23030 5351998133 64311 243155 553158 369199982 21712 78271 11770 6132000188 58618 860114 648159 604200166 07517 96576 42796 6672002107 4726 29940 768123 9102003103 19061 54558 902417 000Moyenne annuelle153 693 ha18 855 ha107 560 ha144 246 haLe bilan des incendies dans le Sud-Ouest de l’Europe en hectares, pĂ©riode 1993-20036 En France par exemple, 2003 est sans aucun doute une trĂšs mauvaise annĂ©e sur le front des incendies. Elle fait partie des huit annĂ©es les plus fortement touchĂ©es par le feu depuis 1977. Ce n’est pas pour autant une annĂ©e exceptionnelle. En 1989 et en 1990, le feu avait parcouru respectivement 56 871 ha et 53 897 ha, soit un ordre de grandeur comparable Ă  celui de 2003. La perception d’un bilan catastrophique en France est liĂ©e Ă  deux causes principales. La pĂ©riode antĂ©rieure est caractĂ©risĂ©e par une trĂšs nette accalmie. Au cours de la dĂ©cennie Ă©coulĂ©e, aucune annĂ©e n’a enregistrĂ© un total de superficies brĂ»lĂ©es supĂ©rieur Ă  23 000 ha. L’annĂ©e 2002 a Ă©tĂ© particuliĂšrement clĂ©mente seulement 1 677 dĂ©parts de feu ont Ă©tĂ© recensĂ©s. Ils ont parcouru 6 299 ha, soit une superficie trĂšs infĂ©rieure Ă  la moyenne dĂ©cennale 18 855 ha/an. Autre donnĂ©e d’importance, les feux de 2003 sont concentrĂ©s en majoritĂ© dans le Var 18 820 ha et en Haute-Corse 20 908 ha, qui totalisent 64,5 % des superficies incendiĂ©es en 2003. Or, les chiffres de 2002 sont incomparablement plus bas 173 ha dans le Var et 993 ha en Haute-Corse. Cette grande diffĂ©rence avec les annĂ©es antĂ©rieures et la rĂ©pĂ©tition des feux dans ces deux dĂ©partements se sont donc traduites par la perception d’un phĂ©nomĂšne exceptionnel, alors que l’annĂ©e 2003 a Ă©tĂ© moins dĂ©sastreuse que 1990 dans le Var 26 960 ha brĂ»lĂ©s.7En Espagne et en Italie, l’annĂ©e 2003 n’a rien non plus d’exceptionnel. On est encore loin des bilans catastrophiques de 1993 et de 1994, annĂ©es durant lesquelles plus de 200 000 ha en Italie et plus de 430 000 ha en Espagne ont Ă©tĂ© parcourus par les flammes. En dĂ©finitive, seul le bilan du Portugal est rĂ©ellement hors norme. Les 417 000 ha incendiĂ©s ont affectĂ© 4 % du territoire national, soit deux fois plus qu’en 1991, annĂ©e qui jusqu’à prĂ©sent dĂ©tenait le triste record des superficies brĂ»lĂ©es 182 486 ha chez nos voisins mythe du pyromahne fou8 Comment expliquer la recrudescence des feux de forĂȘt en 2003 ? Faut-il encore une fois invoquer avec fatalisme l’action prĂ©datrice des pyromanes, dont la fascination maladive pour le feu serait responsable du bilan de cet Ă©tĂ© ? Ou bien existe-t-il un lien mĂ©canique entre la canicule et les incendies ? On ne dira jamais assez qu’en forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne les dĂ©parts de feu sont dans leur grande majoritĂ© d’origine humaine. La vĂ©gĂ©tation mĂ©diterranĂ©enne, bien que brĂ»lant facilement, ne s’enflamme pas toute seule. Contrairement Ă  d’autres forĂȘts dans le monde en particulier la taĂŻga, la foudre ne provoque qu’une faible proportion des Ă©closions d’incendies, le plus souvent moins de 5 %. Les Ă©ruptions volcaniques, autre cause naturelle possible des incendies de forĂȘt, sont rares autour de la MĂ©diterranĂ©e. L’homme est en rĂ©alitĂ© responsable de la plus grande partie des feux, dans des proportions qui varient entre 92 % et 98 % selon les pays concernĂ©s Velez, 2000 ; Colin et al., 2001 ; Porrero Rodriguez, 2001.9Tous les incendiaires ne sont pas des pyromanes pris subitement d’un coup de folie. Le plus souvent, les feux sont liĂ©s Ă  des nĂ©gligences ou des malveillances Alexandrian, Gouiran, 1992. MalgrĂ© les campagnes d’information, il est assez dĂ©solant de constater que les gestes d’incivilitĂ© jets de mĂ©gots, grillades en forĂȘt et autres bris de verre dĂ©clenchent encore et toujours des dĂ©parts de feux, notamment le long des autoroutes du Sud-Est de la France Esnault, 1995. Ces feux prennent rarement un caractĂšre catastrophique. Ils ont en revanche un effet indirect trĂšs nĂ©gatif en obligeant les services de lutte Ă  disperser leurs moyens sur le terrain. Les feux intentionnels sont beaucoup plus dĂ©vastateurs. Ils sont pensĂ©s, prĂ©parĂ©s, prĂ©mĂ©ditĂ©s pour crĂ©er le plus de dommage possible, notamment en allumant plusieurs dĂ©parts de feu simultanĂ©s un jour de grand vent. Les motifs de ces incendies volontaires ne manquent pas protestation contre la crĂ©ation d’un parc naturel, revendication politique contre le pouvoir central, opposition contre le reboisement d’anciens pĂąturages, conflit entre les chasseurs et d’autres utilisateurs de la forĂȘt, spĂ©culation sur la requalification d’espaces forestiers en terrains urbanisables, recherche d’emploi dans la lutte contre l’incendie ou dans les travaux de restauration, et la liste est encore longue Velez, 2000. Loin du mythe un peu naĂŻf du pyromane fou, les feux de forĂȘt sont donc largement rĂ©vĂ©lateurs des enjeux Ă©conomiques et des conflits pour la maĂźtrise de l’ chaleurs et vents violents 10Les alĂ©as mĂ©tĂ©orologiques jouent aussi leur rĂŽle en crĂ©ant des conditions plus ou moins favorables Ă  la propagation des feux, en particulier les coups de chaleur et les vents violents, comme nous l’a rappelĂ© la canicule de l’étĂ© 2003 dans le Sud-Ouest de l’Europe. Au Portugal, pays le plus affectĂ© par les incendies de forĂȘt, l’annĂ©e 2003 aura Ă©tĂ© l’une des plus chaudes du siĂšcle Ă©coulĂ©. Entre janvier et septembre 2003, la plupart des stations ont enregistrĂ© des tempĂ©ratures maximales supĂ©rieures Ă  la normale, exceptĂ© pour le mois de fĂ©vrier. La canicule a Ă©tĂ© Ă  la fois intense et exceptionnellement longue, puisqu’elle a sĂ©vi du 11 juillet jusqu’à la mi-aoĂ»t. Au mois d’aoĂ»t, les records de chaleur ont Ă©tĂ© battus dans huit stations portugaises, avec des valeurs atteignant ou dĂ©passant 39,5 °C. En France aussi les tempĂ©ratures maximales ont atteint des valeurs trĂšs Ă©levĂ©es dont les effets ont Ă©tĂ© amplifiĂ©s par le fort dĂ©ficit hydrique. Entre le 1er fĂ©vrier et le 18 aoĂ»t 2003, le Sud-Est de la France et la Corse n’ont reçu que 200 mm de prĂ©cipitations, soit un dĂ©ficit pluviomĂ©trique de 50 % par rapport Ă  la Toutefois, il n’y a pas toujours de corrĂ©lation stricte entre les conditions mĂ©tĂ©orologiques et les feux de forĂȘt. Dans le cas du Portugal, la figure 1 met en Ă©vidence les anomalies de tempĂ©ratures maximales enregistrĂ©es en aoĂ»t 2003. Le diffĂ©rentiel entre les moyennes des tempĂ©ratures maximales atteintes en aoĂ»t 2003 et celles calculĂ©es sur la pĂ©riode 1961-1990 est plus accentuĂ© dans les rĂ©gions de Lisbonne et du Tras os Montes. Dans ces deux rĂ©gions, les moyennes des tempĂ©ratures maximales normales, plus basses que dans les parties continentales et mĂ©ridionales du Portugal notamment dans l’Alentejo, ont Ă©tĂ© plus fortement dĂ©passĂ©es. Ce n’est pas pour autant lĂ  qu’il a fait le plus chaud cet Ă©tĂ©. Les records absolus de chaleur ont Ă©tĂ© sensiblement plus Ă©levĂ©s Ă  Evora 43 °C et Ă  Beja 45,4 °C qu’à Bragança 39,5 °C et Ă  Lisbonne 41,6 °C. Les secteurs les plus fortement incendiĂ©s ne recoupent que trĂšs partiellement les aires les plus affectĂ©es par l’effet canicule. Le large couloir central des grands incendies s’explique aussi par la conjonction de trois autres facteurs la circulation des vents dominants d’ouest en est, l’existence d’un axe autoroutier majeur entre Lisbonne, l’Espagne et le reste de l’Europe, et l’importance relative dans cette partie du Portugal des plantations d’eucalyptus trĂšs inflammables Arnould et al., 1997, p. 324.Fig. 1Feux de forĂȘt et canicule en aoĂ»t 2003 au Portugal une corrĂ©lation imparfaiteFeux de forĂȘt et canicule en aoĂ»t 2003 au Portugal une corrĂ©lation imparfaite12 Il n’y a donc pas de liens mĂ©caniques entre la canicule et les feux de forĂȘt. Quant Ă  Ă©tablir un lien Ă©ventuel entre les feux de 2003 et le changement climatique global, phĂ©nomĂšne sur lequel nous avons encore beaucoup d’incertitudes Leroux, 2002 ; Godard, 2001, il est difficile de se prononcer et cela pour plusieurs raisons. D’une part, la canicule de 2003 n’est pas un accident climatique isolĂ©. De tels coups de chaleur se reproduisent environ tous les 20 Ă  30 ans, les Ă©pisodes les plus marquants des 50 derniĂšres annĂ©es Ă©tant ceux de 1947, 1976 et 1983. Les climatologues de MĂ©tĂ©oFrance, qui ont analysĂ© la canicule de 2003, n’établissent aucun lien avec le changement climatique global Bessemoulin et al., 2004. D’autre part, le climat mĂ©diterranĂ©en est caractĂ©risĂ© par une forte variabilitĂ© inter-annuelle des tempĂ©ratures, y compris en Ă©tĂ© Douguedroit, 1997. Il serait donc pour le moins hasardeux de conclure que la canicule et les feux de l’étĂ© 2003 sont la consĂ©quence du changement climatique global, plutĂŽt qu’un alĂ©a mĂ©tĂ©orologique finalement assez banal autour de la l’essentiel n’est sans doute pas lĂ . La recherche scientifique sur les incendies de forĂȘt en MĂ©diterranĂ©e s’est trop appuyĂ©e sur le facteur climatique comme Ă©lĂ©ment explicatif, contribuant ainsi Ă  instruire un faux procĂšs contre la nature mĂ©diterranĂ©enne. La chaleur et le vent certes stimulent la propagation des feux, mais il faut rĂ©affirmer avec force qu’ils n’en sont pas la cause directe. Comme cela a Ă©tĂ© rappelĂ©, la trĂšs large majoritĂ© des Ă©closions d’incendies est d’origine humaine, et leur rĂ©pĂ©tition s’inscrit dans l’épaisseur du temps. Il semble par consĂ©quent nĂ©cessaire d’accorder une attention particuliĂšre Ă  la dimension historique du phĂ©nomĂšne retour d’un vieux dĂ©mon14Dans cette forĂȘt habitĂ©e depuis des millĂ©naires par les sociĂ©tĂ©s mĂ©diterranĂ©ennes, le feu est une rĂ©alitĂ© inscrite sur la longue durĂ©e. La mise en perspective historique de la problĂ©matique du feu est une clĂ© essentielle de comprĂ©hension du phĂ©nomĂšne. Si l’humanisation ancienne de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne n’est plus Ă  dĂ©montrer, on ne peut que constater avec Ă©tonnement la raretĂ© des recherches historiques sur les incendies. Sans prĂ©tendre Ă  l’exhaustivitĂ©, essayons de retracer briĂšvement les principaux jalons de la relation ancienne entre la forĂȘt, le feu et les vĂ©gĂ©tation fille du feu 15La forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne n’est certainement pas fragile, comme on peut le lire encore trop souvent. Elle possĂšde au contraire une surprenante vigueur si l’on songe aux nombreuses contraintes auxquelles elle doit faire face la sĂ©cheresse estivale, les coups de froid ou de chaleur, et bien entendu le feu. Les vĂ©gĂ©taux mĂ©diterranĂ©ens sont bien adaptĂ©s au retour pĂ©riodique des incendies. Leur aptitude innĂ©e Ă  la reconquĂȘte permet aux plantes de la MĂ©diterranĂ©e de resurgir des sols calcinĂ©s dĂšs la premiĂšre ou la seconde annĂ©e aprĂšs le passage d’un chĂȘne-liĂšge voir photo 1 en est l’un des meilleurs exemples grĂące Ă  son Ă©paisse Ă©corce subĂ©reuse, il renaĂźt trĂšs souvent de ses cendres. D’autres espĂšces, comme le pin d’Alep ou le pin brutia, ne sont pas seulement rĂ©sistantes au feu. Ce sont des pyrophiles actives qui favorisent les incendies car elles ont besoin de leur passage rĂ©gulier pour se reproduire. Les fortes tempĂ©ratures atteintes lors d’un incendie font Ă©clater les cĂŽnes, permettant ainsi l’essaimage des pignons. La teneur en rĂ©sine trĂšs inflammable des pins augmente fortement le risque d’incendie. De plus, ces conifĂšres propagent rapidement le feu par la projection de flammĂšches et de brandons. Les sautes de matiĂšres enflammĂ©es peuvent atteindre plus de 2 km dans le cas des pinĂšdes de pin d’Alep, entraĂźnant ainsi l’allumage de foyers secondaires dans au moins 40 % des cas Alexandrian, 2002. La vĂ©gĂ©tation des sous-bois favorise aussi les incendies. Les olĂ©astres, les pistachiers-tĂ©rĂ©binthes ou les lentisques contiennent des rĂ©sines ou des huiles trĂšs inflammables. Tous ces vĂ©gĂ©taux possĂšdent de surcroĂźt une partie ligneuse trĂšs dĂ©veloppĂ©e qui fournit au feu une grande quantitĂ© de matiĂšres Le caractĂšre pyrophile de la vĂ©gĂ©tation mĂ©diterranĂ©enne est le rĂ©sultat d’une longue Ă©volution qui remonte au moins au NĂ©olithique. L’intensification des incendies, liĂ©e au dĂ©veloppement des cultures et Ă  la nĂ©cessitĂ© d’ouvrir des espaces de pĂąturage pour les troupeaux domestiques, a largement contribuĂ© Ă  diffuser les chĂȘnes sempervirents et les pins mĂ©diterranĂ©ens, au dĂ©triment parfois de forĂȘts caducifoliĂ©es prĂ©existantes comme l’a dĂ©montrĂ© A. Durand 1998 pour le Languedoc. En Espagne, parmi les nombreux gisements anthracologiques analysĂ©s par Vernet 1997, p. 129, celui de la Cova de Cendres province d’Alicante est l’un des plus reprĂ©sentatifs de la transformation ancienne des paysages forestiers mĂ©diterranĂ©ens par le feu. Vers 7 500 BP, la vĂ©gĂ©tation de cette rĂ©gion ibĂ©rique se composait d’une chĂȘnaie verte, accompagnĂ©e par un chĂȘne caducifoliĂ© probablement le chĂȘne faginĂ©. L’exploitation de la chĂȘnaie, ainsi que la pratique de l’élevage et de l’agriculture, se sont traduites par une premiĂšre phase d’ouverture des peuplements vers 6 000 BP. L’utilisation du feu est signĂ©e par l’apparition de bio-indicateurs pyrophiles comme le pin d’Alep. La substitution de la chĂȘnaie par une pinĂšde Ă  pin d’Alep n’apparaĂźt qu’au dĂ©but du NĂ©olithique, entre 6 000 et 4 500 BP. Elle est liĂ©e en grande partie Ă  la multiplication des incendies d’origine humaine. La rĂ©pĂ©tition des feux durant le Chalcolithique et l’ñge du Bronze, entre 4 000 et 3 000 BP, a provoquĂ© l’expansion d’un matorral composĂ© de pyrophytes ciste, romarin, lavande, bruyĂšre multiflore au dĂ©triment de la La vĂ©gĂ©tation mĂ©diterranĂ©enne actuelle est ainsi largement la fille du feu. DĂšs la PrĂ©histoire, le feu a constituĂ© un moyen efficace d’amĂ©nagement des forĂȘts par les paysans du NĂ©olithique Arnould, 2002. La cohabition du feu, des hommes et de la forĂȘt s’est prolongĂ©e tout au long de l’histoire. Le feu n’était pas uniquement liĂ© aux activitĂ©s agricoles ou pastorales, comme en tĂ©moignent les auteurs de l’ feux antiques19Zeus, Jupiter ou Vulcain, ces dieux majeurs des thĂ©ogonies antiques nous rappellent que, dans la mythologie grecque ou latine, le feu est indissociable de la reprĂ©sentation de l’Univers. Avec l’air, l’eau, la terre, il en constitue un des Ă©lĂ©ments essentiels. Les auteurs antiques sont des tĂ©moins privilĂ©giĂ©s de leur temps. Beaucoup ont Ă©tĂ© Ă  la source des sciences modernes. Il est par consĂ©quent logique d’interroger leurs Ă©crits pour connaĂźtre l’importance et la diversitĂ© des feux aux origines de l’histoire autour de la MĂ©diterranĂ©e. Comment l’incendie Ă©tait-il apprĂ©hendĂ© ? Était-il considĂ©rĂ© comme un bienfait servant Ă  lutter contre une forĂȘt trop envahissante ? Ou Ă  l’inverse, Ă©tait-il perçu comme une calamitĂ© rĂ©currente qu’il fallait combattre ?20 D’aprĂšs les auteurs de l’AntiquitĂ©, le feu pouvait avoir trois origines diffĂ©rentes. Le plus souvent, ils associaient les feux spontanĂ©s Ă  des forces divines ou surnaturelles. Cependant, dans son traitĂ© De la nature, LucrĂšce 98-55 av. se dĂ©marque de cette vision des choses. Pour lui, le feu peut ĂȘtre provoquĂ© par le frottement des branches ou par la foudre Si pourtant un arbre branchu vacille sous les vents et ployant s’échauffe contre les branches d’un autre arbre, une Ă©tincelle jaillit par le frottement violent et parfois Ă©clate la ferveur ardente des flammes tandis que les branches et les troncs s’entrechoquent » De la nature, V. 1096-1100. Cette thĂ©orie du frottement des branches est une croyance ancienne, dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©e par Thucydide 460-395 av. quatre siĂšcles auparavant La Guerre du PĂ©loponnĂšse, II. 77. Concernant la foudre, LucrĂšce explique longuement qu’elle n’est pas d’origine divine De la nature, VI. 379-422. Elle se produit par le choc des nuages ou par l’échauffement du vent, et s’écoule Ă  grande vitesse comme un fluide en brĂ»lant tout sur son passage. Les feux d’origine naturelle sont perçus comme un mauvais prĂ©sage ou comme une fatalitĂ©. Virgile 70-19 av. Ă©crit dans sa premiĂšre bucolique Ce malheur bien souvent, mais j’étais aveugle, nous a Ă©tĂ© prĂ©dit, je me rappelle maintenant, par les chĂȘnes atteints du feu cĂ©leste ». Mais plus loin, dans la septiĂšme bucolique, il avance une interprĂ©tation plus rationnelle, en associant de maniĂšre prĂ©cise le feu au solstice d’étĂ© et aux chaleurs ardentes de la saison estivale Les Bucoliques, p. 25 et p. 59.21 Le feu Ă©tait aussi une technique de guerre pour rĂ©duire un ennemi, au mĂȘme titre que le siĂšge ou l’assaut d’une citĂ©. Au cours des nombreuses batailles qui opposĂšrent les Perses et les Grecs, le feu s’est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre une arme redoutable. HĂ©rodote 484-420 av. raconte dans son enquĂȘte qu’en 498 av. lors de l’expĂ©dition des AthĂ©niens contre la citĂ© de Sardes Asie Mineure, la ville fut totalement ravagĂ©e par un incendie provoquĂ© par des jets de flĂšches enflammĂ©es EnquĂȘte, V. 99-102. Les Lydiens durent abandonner la ville et se rĂ©fugier dans les forĂȘts du mont Tmolos. La mĂȘme technique militaire Ă©tait utilisĂ©e dans les combats fratricides entre les citĂ©s grecques. Thucydide rapporte comment en 429 av. les PĂ©loponnĂ©siens ont incendiĂ© la ville de PlatĂ©e, dans l’Attique. Ils entassĂšrent des fagots de bois autour de la ville, puis y mirent le feu avec du soufre et de la poix enflammĂ©e Guerre du PĂ©loponnĂšse, II. 77. Ils ont ainsi provoquĂ© un incendie d’une extraordinaire violence. De tels brasiers, que seules les pluies pouvaient arrĂȘter, se propageaient souvent aux forĂȘts tous les feux d’origine humaine n’étaient pas inhĂ©rents Ă  l’art de la guerre. La troisiĂšme manifestation du feu chez les auteurs antiques est liĂ©e aux pratiques agro-pastorales. Lucain 39-65 ap. nous livre un tĂ©moignage sans ambiguĂŻtĂ© sur l’importance des feux pastoraux en Thessalie au Ier siĂšcle de notre Ăšre Ainsi, quand l’Apulien, s’apprĂȘtant Ă  faire pousser le gazon dans les plaines oĂč tout a Ă©tĂ© broutĂ© et Ă  renouveler les herbes d’hiver, Ă©chauffe la terre avec la flamme, on voit briller Ă  la fois Garganus et les champs de Vultur et les pacages brĂ»lants de Matinus » La Guerre civile, la Phrasale, IX. 180-186. Ces feux couvraient de vastes superficies qui ne se limitaient pas Ă  la plaine, puisque Lucain nous informe indirectement que les montagnes boisĂ©es d’Apulie Garganus, Vultur et Matinus Ă©taient aussi parcourues par les flammes. MalgrĂ© les dommages causĂ©s aux forĂȘts, cette pratique de rĂ©gĂ©nĂ©ration des pĂąturages par des brĂ»lis plus ou moins maĂźtrisĂ©s n’est pas dĂ©noncĂ©e par les agronomes latins. Dans les traitĂ©s d’agriculture de Columelle ier siĂšcle ap. ou de Palladius dates inconnues, ive siĂšcle ap. elle apparaĂźt comme une technique tout Ă  fait banale Columelle, II. 2 ; Palladius, IX. 4.23 Si le feu promĂ©thĂ©en a permis d’arracher l’humanitĂ© Ă  la vie sauvage, son utilisation n’a pas toujours Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fique. Les feux guerriers ou pastoraux provoquĂšrent, dĂšs l’AntiquitĂ©, la ruine de certaines forĂȘts. Platon 427-347 av. dans le Critias, dresse un bref Ă©tat des lieux de l’Attique, en dĂ©plorant le dĂ©boisement des montagnes Critias, p. 532. À la place des vastes forĂȘts prĂ©existantes, Platon dĂ©crit un paysage de rochers dĂ©nudĂ©s, de champs pierreux dĂ©pourvus de terre vĂ©gĂ©tale et de sources taries. SinguliĂšrement, il en attribue la cause Ă  un mystĂ©rieux cataclysme, alors que l’usage du feu est plus certainement responsable de la dĂ©forestation et du ravinement de ces chasse aux incendiaires24 À partir du Moyen Âge, le fait le plus notable par rapport Ă  l’AntiquitĂ© est la prise de conscience du risque que reprĂ©sentent les incendies. Cela se traduit par l’adoption de lois visant Ă  dissuader les incendiaires. Le droit wisigoth en Espagne fut sans doute l’un des premiers Ă  assimiler l’incendie de forĂȘt Ă  un dĂ©lit. Dans le Fuero Juzgo de l’an 654, tout homme surpris Ă  brĂ»ler la forĂȘt Ă©tait condamnĂ© Ă  une amende et Ă  recevoir cent gifles livre VIII, titre III, alinĂ©a 2. Les mesures de protection des forĂȘts ont Ă©tĂ© reprises dans les textes de lois espagnols postĂ©rieurs Siete Partidas de 1263, Ordenamiento de AlcalĂĄ de 1325. Mais ces dispositions juridiques se rĂ©vĂ©lĂšrent peu efficaces. Lors des Cortes de Valladolid de 1351, Pedro Ier 1334-1369 dĂ©nonça les dĂ©gĂąts commis contre les forĂȘts ceux qui vivent dans les contrĂ©es des pinĂšdes et des yeuseraies les coupent et les brĂ»lent pour faire de nouvelles terres, et ainsi ils dĂ©truisent tout » Real Academia de Historia, Cortes de Valladolid, tome II, titre 61, p. 36. Pour Ă©viter de tels agissements, Pedro Ier durcit la lĂ©gislation. Les individus coupables d’avoir incendiĂ© la forĂȘt devaient ĂȘtre condamnĂ©s Ă  mesures avaient pour but de prĂ©venir les dommages causĂ©s par les incendies. En Sardaigne, la Charte de Logus, Ă©dictĂ©e en 1386 par Eleonora d’Arborea 1347-1404, contient plusieurs dispositions de prĂ©vention regroupĂ©es dans les Ordinamentos de foghu Scanu, 1991. D’aprĂšs l’article 49, les citoyens devaient participer Ă  la crĂ©ation et Ă  l’entretien d’un coupe-feu appelĂ© doha autour des villes et des villages, en Ă©liminant les herbes et les arbustes. Ce travail s’effectuait chaque annĂ©e, au dĂ©but du mois de juillet. Ceux qui ne participaient pas Ă  cette tĂąche collective Ă©taient tenus responsables en cas d’incendie. La peine encourue Ă©tait le paiement d’une amende et la perte de la main droite, voire la condamnation Ă  mort pour les incendies les plus Toutes ces mesures de lutte contre les incendies ont Ă©tĂ© reformulĂ©es Ă  maintes reprises Ă  l’époque moderne Amouric, 1992, p. 129-131. En France par exemple, la Chambre des eaux et forĂȘts du parlement d’Aix-en-Provence promulgua en 1602 un arrĂȘtĂ© faisant inhibitions ausdits propriĂ©taires et vsagers, de ne couper aucun bois pour le brusler sur les lieux, faire eyssarts pour conuertir la terre en labeur ». Cette prohibition est rĂ©itĂ©rĂ©e dans des termes presque identiques par deux autres arrĂȘtĂ©s du parlement d’Aix datant de 1633 et de 1659 archives dĂ©partementales de Digne, circulaires, arrĂȘtĂ©s et ordonnances d’Ancien RĂ©gime, liasse A2. L’ordonnance de Colbert de 1669 Ă©tend cette interdiction Ă  toutes les forĂȘts du royaume. En effet, l’article 32 du titre XXVII dĂ©fendait Ă  quiconque d’effectuer des brĂ»lages en forĂȘt ou dans les landes sous peine de chĂątiments corporels et du paiement d’une amende DevĂšze, 1962. Ces dispositions sont rappelĂ©es par le parlement d’Aix-en-Provence en 1706, 1763 et 1773 Amouric, 1992, p. 130. La rĂ©itĂ©ration de ces interdits dĂ©montre Ă  l’évidence leur inefficacitĂ©. À cela plusieurs explications la taille des superficies Ă  surveiller, la difficultĂ© de contrĂŽler l’activitĂ© des nombreux coureurs de bois qui exerçaient leur activitĂ© en forĂȘt bergers, charbonniers, gemmeurs, cueilleurs de plantes mĂ©dicinales
 ou encore le poids des usages et des xix e siĂšcle, l’entrĂ©e en scĂšne des nouveaux acteurs que sont les ingĂ©nieurs forestiers a permis sans doute une meilleure prise en compte du risque que reprĂ©sentait le feu dans les forĂȘts. Mais ce ne fut pas la fin des incendies, bien au contraire. L’appropriation souvent autoritaire de la gestion des forĂȘts par les diffĂ©rentes administrations forestiĂšres, au dĂ©triment des communautĂ©s rurales Kalaora, Savoye, 1986 ; Corvol, 1987 ; Bouisset, 1998 ; ClĂ©ment, 2002, s’est accompagnĂ©e d’une recrudescence des incendies. Le feu est devenu l’une des formes de protestation des ruraux contre la remise en cause de leurs droits sĂ©culaires Amouric, 1992, p. 117. Les reboisements effectuĂ©s par les services forestiers restauration des terrains de montagne en France, reboisement des baldios au Portugal, reboisements du patrimonio forestal en Espagne, suivis d’une interdiction stricte de tous les droits d’usage, attisĂšrent encore plus la colĂšre paysanne. Ainsi, dans la province de Soria en 1868, de grands incendies furent provoquĂ©s par les communautĂ©s rurales pour dĂ©noncer les nouvelles plantations de pins rĂ©alisĂ©es sur d’anciens terrains de parcours. Les services forestiers qualifiĂšrent ces actes d’attentats vandaliques » et de stupides vengeances », ne laissant par lĂ  mĂȘme aucun doute sur la nature protestataire de ces feux Breñosa, 1869. Les mĂȘmes causes produisirent les mĂȘmes effets dans les CĂ©vennes, Ă  partir des annĂ©es 1870 Cornu, 2003.28Au total, retenons deux idĂ©es simples de cette brĂšve mise en perspective historique. Tout d’abord, les feux sont loin d’ĂȘtre un phĂ©nomĂšne rĂ©cent. Toute l’histoire de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne est traversĂ©e par le retour pĂ©riodique des incendies. Ensuite, les feux de forĂȘt ne sont pas le rĂ©sultat des caractĂ©ristiques particuliĂšres du milieu, postulat qui est pourtant au cƓur du procĂšs contre la nature mĂ©diterranĂ©enne instruit par tout un courant de recherche sur les incendies. La rĂ©pĂ©tition des feux est avant tout un fait culturel, inscrit dans un systĂšme de relations ambivalent entre la forĂȘt et les sociĂ©tĂ©s puisque le feu Ă©tait perçu soit comme un mode de gestion efficace par les communautĂ©s paysannes Grove, Rackham, 2001 ; Landsberg, 1997, soit comme un danger par les Ă©lites politiques. La prĂ©vention des incendies engagĂ©e depuis le xixe siĂšcle a-t-elle permis de rĂ©duire ce risque ?Les errances de la politique de prĂ©vention29DĂšs le xix e siĂšcle, en liaison avec l’apparition des diffĂ©rentes administrations forestiĂšres dans le Sud-Ouest de l’Europe, la lutte contre les incendies a Ă©tĂ© fondĂ©e sur un renforcement de la criminalisation des feux et sur le postulat d’une forĂȘt fragile et menacĂ©e. Cette approche de la problĂ©matique des feux, qui a perdurĂ© durant la plus grande partie du xxe siĂšcle, a non seulement orientĂ© la prĂ©vention des incendies vers une protection lourde contre les feux dĂ©clarĂ©s, mais elle a aussi constituĂ© l’essentiel de la politique forestiĂšre, au dĂ©triment d’une vĂ©ritable valorisation Ă©conomique de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne. Était-ce la meilleure façon de prĂ©server cette forĂȘt anciennement habitĂ©e par les hommes ?Les effets pervers de la criminalisation des feux30La prĂ©vention moderne des incendies en forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne remonte Ă  la seconde moitiĂ© du xixe siĂšcle. DĂšs 1865, Ch. de Ribbe posait les fondements de la lutte contre le feu dans son ouvrage intitulĂ© Des incendies de forĂȘts dans la rĂ©gion des Maures et de l’Esterel. Leurs causes. Leur histoire. Moyens d’y remĂ©dier. Ce livre prĂ©curseur, amplement diffusĂ© Ă  l’époque Chalvet, 2000, p. 235, fut le point de dĂ©part de la loi du 6 juillet 1870 sur la protection des forĂȘts des Maures et de l’Esterel que l’on appelait alors, de maniĂšre tout Ă  fait symptomatique, la rĂ©gion du feu ». La loi de 1870 Ă©nonça les principes essentiels de la lutte contre les incendies. Les solutions avancĂ©es Ă©taient assez comparables aux dogmes actuels lĂ©gifĂ©rer pour interdire tout brĂ»lage en forĂȘt, dĂ©broussailler les sous-bois, Ă©tablir un coupe-feu, promouvoir la crĂ©ation d’un service de lutte avec des agents spĂ©cialisĂ©s, Ă©lĂ©gamment baptisĂ©s les sapeurs des forĂȘts » Ribbe, 1865, p. 75-76 et p. 95.31 Tous les ingrĂ©dients de l’échec relatif de la lutte contre l’incendie Ă©taient dĂ©jĂ  rĂ©unis. Comme le soulignent Grove et O. Rackham, la criminalisation du feu au cours de l’histoire n’a jamais Ă©tĂ© d’aucune efficacitĂ© pour protĂ©ger les forĂȘts mĂ©diterranĂ©ennes Groves, Rackham, 2001, p. 229. Elle est de plus assez contradictoire avec la nĂ©cessitĂ© de dĂ©broussailler les sous-bois, ce qui traditionnellement a Ă©tĂ© effectuĂ© par les feux paysans occupational burning. Au xixe et durant la premiĂšre moitiĂ© du xxe siĂšcle, la limitation drastique des droits d’usage par les diffĂ©rentes administrations forestiĂšres a largement contribuĂ© Ă  ruiner l’économie agro-sylvo-pastorale des arriĂšres-pays mĂ©diterranĂ©ens et Ă  accĂ©lĂ©rer leur baisse L’exemple des Maures et de l’Esterel est particuliĂšrement rĂ©vĂ©lateur de l’impasse dans laquelle s’est durablement Ă©garĂ©e la politique de prĂ©vention. À la suite des grands incendies de forĂȘt de 1877 dans ces massifs, l’ingĂ©nieur forestier A. de Guiny, en poste dans le Var, exprimait dĂ©jĂ  et sans rĂ©serves les limites de la loi de 1870 On doit, en effet, se demander si la loi nouvelle n’est pas inefficace, si les travaux entrepris dans les forĂȘts de l’État n’ont pas Ă©tĂ© inutiles, en un mot, si l’impossibilitĂ© de lutter contre les incendies des forĂȘts du Var n’est pas dĂ©finitivement dĂ©montrĂ©e » Guiny, 1877, p. 513. Le principal obstacle soulignĂ© par A. de Guiny est l’inapplicabilitĂ© du dĂ©broussaillement, en raison de son coĂ»t trĂšs Ă©levĂ© dans un espace ayant subi un fort exode rural. En 1886, le docteur F. Depelchin a consacrĂ© tout un chapitre sur les feux des Maures et de l’Esterel dans son ouvrage sur les ForĂȘts de la France. Le livre a Ă©tĂ© favorablement commentĂ© par l’ingĂ©nieur forestier Le Grix dans la Revue des Eaux et ForĂȘts Le Grix, 1886. F. Depelchin critiquait lui aussi la lĂ©gislation contre les incendiaires de 1870 et pointait du doigt l’écueil majeur que reprĂ©sente l’absence de toute valorisation Ă©conomique de la forĂȘt La mĂ©thode vĂ©ritablement curative consisterait Ă  dĂ©velopper rationnellement, Ă  amĂ©liorer, Ă  encourager la culture et les industries forestiĂšres dans la rĂ©gion des Maures et de l’Esterel [
]. C’est Ă  ce prix et par ce moyen que les incendies ne seront plus Ă  redouter » Depelchin, 1886, p. 363. En 1933, dans son livre sur l’Homme et la forĂȘt, P. Deffontaines dressa un bilan alarmiste de la progression des incendies dans les Maures et l’Esterel entre 1880 et 1929. Les feux ont en effet parcouru 35 000 ha entre 1880 et 1900, 55 000 ha entre 1900 et 1915, 143 000 ha entre 1915 et 1929. P. Deffontaines Ă©tablissait alors un lien direct entre l’augmentation des feux et l’abandon des terres Cette progression funeste s’explique par la disparition de cultures qui coupaient autrefois les massifs, opposant des obstacles Ă  la marche des flammes. Le pays se dĂ©peuple, les cultures reculent ; ici, bien loin que ce soit les boisements qui en profitent, c’est le feu qui trouve un milieu plus favorable » Deffontaines, 1933, p. 158.33 Au lieu de dĂ©velopper l’économie forestiĂšre, la multiplication des interdits a non seulement ruinĂ© le systĂšme agro-sylvo-pastoral traditionnel, mais elle a de surcroĂźt conduit Ă  une dangereuse perte de lien social entre la forĂȘt et les populations autochtones. La remise en cause de la gestion paysanne de la forĂȘt et l’exode vers les villes ont eu des effets contre-productifs. Au fil du temps, la densification du couvert vĂ©gĂ©tal, le vieillissement des taillis, la reconquĂȘte arbustive des sous-bois et l’accumulation de bois morts liĂ©e Ă  la rĂ©duction des prĂ©lĂšvements, ont augmentĂ© la prĂ©sence de matiĂšre combustible dans les forĂȘts mĂ©diterranĂ©ennes du Sud-Ouest de l’Europe. Les choix en matiĂšre de politique de lutte contre les incendies au xixe siĂšcle, en grande partie responsables de l’état actuel des forĂȘts, ont fortement augmentĂ© la vulnĂ©rabilitĂ© de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne en rompant l’équilibre instable qui s’était instaurĂ© entre les communautĂ©s paysannes et le milieu forestier. Le problĂšme du dĂ©brousaillement des forĂȘts est toujours d’actualitĂ©, et il est loin d’ĂȘtre prĂ©supposĂ© de la forĂȘt en danger34L’autre idĂ©e hĂ©ritĂ©e du xixe siĂšcle servant encore Ă  lĂ©gitimer la lutte contre le feu est celle d’une forĂȘt en danger. Les assauts rĂ©pĂ©tĂ©s des flammes entraĂźneraient inĂ©luctablement la disparition de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne EUROFOR, 1994. Ce postulat erronĂ© va souvent de pair avec une vision misĂ©rabiliste de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne, inlassablement qualifiĂ©e de dĂ©gradĂ©e, fragile ou chĂ©tive. Si tel Ă©tait le cas, pourquoi engager autant de moyens pour protĂ©ger une forĂȘt ayant perdu toute valeur Ă©cologique ou paysagĂšre ?35 Au-delĂ  de cette vision catastrophiste, assimilant le feu Ă  une menace permanente pour la forĂȘt, on peut opposer un point de vue diffĂ©rent. Le feu n’a pas que des effets nĂ©gatifs. Les traits si originaux de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne, notamment sa composition floristique et ses mosaĂŻques paysagĂšres, sont largement tributaires d’une histoire rythmĂ©e par le retour pĂ©riodique du feu. Le passage des incendies permet de conserver des milieux ouverts, maquis ou garrigues, qui constituent un vĂ©ritable conservatoire de la biodiversitĂ© mĂ©diterranĂ©enne MĂ©dail, Quezel, 1997. Du point de vue de la dynamique forestiĂšre, M. Barbero, P. Quezel et R. Loisel ont dĂ©montrĂ© que l’incendie Ă©tait une perturbation indispensable Ă  la rĂ©gĂ©nĂ©ration de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne Barbero et al., 1990 ; ClĂ©ment, 1999. À long terme, l’absence totale de feu rĂ©duirait considĂ©rablement la prĂ©sence des espĂšces pionniĂšres et pyrophiles, ce qui aurait pour effet de limiter les capacitĂ©s de rĂ©silience de la forĂȘt d’ĂȘtre menacĂ©e par le retour pĂ©riodique des incendies, la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne est en pleine expansion depuis le xix e siĂšcle. Elle recolonise les espaces progressivement abandonnĂ©s par l’agriculture ou par l’élevage dans les arriĂšre-pays mĂ©diterranĂ©ens du Sud-Ouest de l’Europe. Ainsi, dans les PrĂ©alpes du Sud, les surfaces forestiĂšres ont Ă©tĂ© multipliĂ©es en moyenne par trois depuis un siĂšcle Vallauri, 1997, p. 336. Les reboisements en pin noir d’Autriche effectuĂ©s par les services de Restauration des terrains de montagne RTM ne reprĂ©sentent qu’une faible part de cette reconquĂȘte forestiĂšre moins de 5 %. Pour D. Vallauri, celle-ci est surtout le fait d’une dynamique spontanĂ©e, engendrĂ©e par la dĂ©prise rurale. Le retour de la forĂȘt se poursuit de nos jours au cours des dix derniĂšres annĂ©es, la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne française a progressĂ© de 11 % ClĂ©ment, 1999 ; ClĂ©ment, Jappiot, 2005. Il ne s’agit pas uniquement de formations pionniĂšres. On assiste aussi par endroits Ă  un retour de chĂȘnes caducifoliĂ©s, notamment le chĂȘne pubescent sur le versant mĂ©ridional de la montagne de Lure. Ce n’est pas un cas spĂ©cifique Ă  la France. Le chĂȘne faginĂ© en Espagne, le chĂȘne pyrĂ©nĂ©en au Portugal et le chĂȘne chevelu en Italie reconquiĂšrent aussi des territoires perdus au dĂ©triment des chĂȘnes sempervirents Simon, 1997, p. 179.37 La diabolisation du feu est par consĂ©quent un non-sens, tant du point de vue de la biodiversitĂ© que de la dynamique forestiĂšre. La crainte qu’il suscite tient surtout Ă  la modification de la perception du phĂ©nomĂšne. Autrefois, le feu entrait dans le registre des pratiques habituelles et assumĂ©es par les populations locales, mĂȘme si par ailleurs il Ă©tait dĂ©noncĂ© par les Ă©lites politiques et par les forestiers. Aujourd’hui, dans nos sociĂ©tĂ©s ultra-sĂ©curitaires et urbaines, le feu est toujours vĂ©cu comme un Ă©chec, une crise, une menace. Plus que par rapport Ă  la forĂȘt, la lutte contre les incendies trouve sa lĂ©gitimitĂ© dans la protection des biens et des personnes qui ont rĂ©cemment investi le milieu forestier. Il s’agit bien souvent de nĂ©o-ruraux, installĂ©s temporairement ou durablement rĂ©sidences secondaires, retraitĂ©s, rurbains, sans avoir de liens rĂ©els avec le milieu forestier. Ces nouveaux habitants de la forĂȘt n’ont pas de mĂ©moire du risque. La forĂȘt est pour eux un simple dĂ©cor. Elle symbolise une libertĂ© retrouvĂ©e face Ă  l’espace de contrainte que constitue la ville, au mĂȘme titre que les riviĂšres dont la proximitĂ© est recherchĂ©e malgrĂ© le risque d’inondation Vanssay, 2003, p. 54. La progression de l’urbanisation autour des grandes villes mĂ©diterranĂ©ennes et le mitage de la forĂȘt par les villas dans les espaces touristiques littoraux n’ont pas créé la problĂ©matique du feu. En revanche, ils ont assurĂ©ment ouvert un nouveau front d’incendies en multipliant les interfaces forĂȘt-urbanisation. Cela ne signifie pas que le risque d’incendies ait disparu des espaces ruraux. En 2003, le dĂ©partement de Haute-Corse, en grande partie rural, a Ă©tĂ© le plus touchĂ© des dĂ©partements français prĂšs de 21 000 ha brĂ»lĂ©s, contre seulement 2 308 ha dans les Bouches-du-RhĂŽne.Les nouvelles orientations de la lutte contre l’incendie38Depuis deux dĂ©cennies, on assiste Ă  une formidable mobilisation scientifique, juridique et technique pour lutter contre le feu. Le premier forum international sur les stratĂ©gies de prĂ©vention des incendies dans les forĂȘts du Sud de l’Europe, qui s’est tenu Ă  Bordeaux du 31 janvier au 2 fĂ©vrier 2002, tĂ©moigne de la mobilisation sans prĂ©cĂ©dent de la recherche dans ce domaine Union des sylviculteurs du Sud de l’Europe et al., 2002. Au-delĂ  de la mise en Ɠuvre d’approches sophistiquĂ©es SIG, tĂ©lĂ©dĂ©tection, modĂ©lisation mathĂ©matique pour identifier les zones Ă  risque, modĂ©liser la dynamique des feux, Ă©tudier l’inflammabilitĂ© des vĂ©gĂ©taux ou Ă©tablir des prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques plus fines, ce qui retient le plus l’attention est la redĂ©couverte de mĂ©thodes de gestion traditionnelles. Les brĂ»lages dirigĂ©s, l’introduction de troupeaux dĂ©broussailleurs ou encore la reconstitution de mosaĂŻques paysagĂšres rappellent Ă©trangement les formes de gestion paysanne de la forĂȘt tant dĂ©criĂ©es auparavant. Les plans de prĂ©vention intĂšgrent de plus en plus ces diffĂ©rents aspects, dans une vision plus large d’amĂ©nagement du territoire Delannoy, Viret, 2003, p. 67.39 L’exemple de la politique de lutte contre les incendies menĂ©e dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales illustre parfaitement cette Ă©volution. Avant 1990, la stratĂ©gie adoptĂ©e fonctionnait en vase clos elle Ă©tait conçue par des forestiers, sur un domaine forestier, avec des moyens forestiers » Bourgoin, 2002. Cet esprit de corps, faisant de la forĂȘt le domaine rĂ©servĂ© des forestiers, s’est traduit par une orientation lourde de lutte contre les incendies dĂ©clarĂ©s. Les amĂ©nagements DFCI DĂ©fense des forĂȘts contre l’incendie tĂ©moignent de cette orientation. Ils se limitent Ă  trois types d’équipements les pistes d’accĂšs, les pare-feu 25 m de part et d’autre d’une piste et les points d’eau. Ces amĂ©nagements sont principalement destinĂ©s aux interventions d’urgence, sans pour autant apporter de rĂ©ponse durable Ă  la problĂ©matique du feu. De plus, les pĂ©rimĂštres DFCI, conçus d’abord pour lutter contre les incendies dans les Landes, ont Ă©tĂ© Ă©tendus aux rĂ©gions mĂ©diterranĂ©ennes oĂč ils se sont rĂ©vĂ©lĂ©s peu efficaces en raison principalement des difficultĂ©s d’accessibilitĂ© relief plus accidentĂ© et du morcellement de la propriĂ©tĂ© forestiĂšre. À partir de 1990, les responsables de la Direction dĂ©partementale de l’agriculture et de la forĂȘt DDAF des PyrĂ©nĂ©es-Orientales ont essayĂ© d’apprĂ©hender la prĂ©vention contre les incendies dans une approche plus globale d’amĂ©nagement de l’espace rural. À la place des pare-feu de dimension rĂ©duite et dont l’entretien engloutissait des moyens financiers colossaux passage des dĂ©broussailleuses tous les 3 ou 4 ans, de grandes coupures pastorales ont Ă©tĂ© créées au dĂ©but des annĂ©es 1990 dans les subĂ©raies du piĂ©mont des AlbĂšres. Cela a permis de protĂ©ger plus efficacement la forĂȘt, tout en assurant le redĂ©marrage de l’exploitation du liĂšge et en offrant aux Ă©leveurs de nouvelles aires de Les Plans de prĂ©vention des forĂȘts contre l’incendie PPFCI, instaurĂ©s en France par la loi du 9 juillet 2001, traduisent la mĂȘme volontĂ© de dĂ©passer le strict amĂ©nagement des forĂȘts pour lutter contre l’incendie. L’une des innovations des PPFCI est de ne plus se limiter au cadre communal. En effet, les PPFCI doivent ĂȘtre Ă©laborĂ©s pour chaque massif forestier, indĂ©pendamment des divisions administratives Delannoy, Viret, 2003. L’autre nouveautĂ© de la loi de 2001 est d’impliquer plus largement les Ă©lus locaux dans un systĂšme d’acteurs trĂšs pyramidal, avec un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant de l’État. Cette Ă©volution est cependant limitĂ©e. Les Ă©lus locaux ont un poids dĂ©cisionnel encore trĂšs discret dans la politique de lutte contre les incendies. En revanche, ils ont des obligations nouvelles. Les maires sont tenus de faire respecter le dĂ©broussaillement de la loi de 2001. Ils sont en particulier chargĂ©s d’établir un Plan intercommunal de dĂ©broussaillement et d’amĂ©nagement des forĂȘts PIDAF. Les actions entreprises dans le cadre des PIDAF sont financĂ©es entre 80 % et 100 % par l’État. Si la loi de 2001 va dans le bon sens, les mesures envisagĂ©es sont encore bien timides. Pour lutter plus efficacement contre les incendies, la plupart des spĂ©cialistes s’accordent aujourd’hui sur la nĂ©cessitĂ© de revitaliser l’économie forestiĂšre, de redonner aux forĂȘts mĂ©diterranĂ©ennes leur vocation multifonctionnelle, et de dĂ©velopper la gestion participative de ces milieux anciennement humanisĂ©s AIFM, 2002.Conclusion41 Ainsi, plutĂŽt que de dresser un procĂšs contre la nature mĂ©diterranĂ©enne, en invoquant avec un certain fatalisme les excĂšs du climat ou la prĂ©tendue fragilitĂ© de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne, il serait sans doute plus rationnel d’admettre que le feu est une rĂ©alitĂ© ancienne avec laquelle on doit cohabiter HĂ©tier, 1993. Cela ne signifie pas qu’il ne faut rien faire. Le modĂšle de gestion des incendies en AmĂ©rique du Nord, consistant Ă  laisser courir le feu stratĂ©gie du Let burn » tout en protĂ©geant plus ou moins efficacement les biens et les populations, comme on a pu le voir rĂ©cemment en Californie feux de novembre 2003, n’est pas applicable en Europe. Personne ne conteste la nĂ©cessitĂ© d’un cadre juridique ou l’utilitĂ© de mobiliser des moyens de lutte. Mais Ă  l’évidence, cette approche est insuffisante pour Ă©viter le retour pĂ©riodique des grands apparaĂźt donc indispensable de bousculer un certain nombre d’idĂ©es reçues, et en particulier de lever le tabou d’une forĂȘt non productive. Cette vision rĂ©ductrice dĂ©coule de critĂšres inadaptĂ©s pour Ă©valuer la rentabilitĂ© de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne, trop souvent inspirĂ©s de l’économie sylvicole de l’Europe du Nord. De plus en plus de spĂ©cialistes considĂšrent que la meilleure protection contre les incendies serait d’engager une vĂ©ritable politique de valorisation des productions directes bois, liĂšge, gemme, plantes mĂ©dicinales
 ou indirectes Ă©levage, trufficulture, tourisme
 de la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne AIFM, 2002. Mais cela suppose une vĂ©ritable rĂ©volution culturelle vis-Ă -vis d’une forĂȘt trop souvent victime d’images nĂ©gatives. [*] Notes [*] Je tiens Ă  remercier vivement Paul Arnould, professeur Ă  l’ENS-LSH, qui a bien voulu relire le manuscrit et me faire part de ses remarques.
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LegĂ©ranium. L'ail. 1. La citronnelle. La citronnelle est rĂ©putĂ©e pour Ă©loigner les moustiques. L’un de ses composĂ©s organiques, le citronnelol, Ă  la forte odeur citronnĂ©e, est

Mots CroisĂ©s > Questions > DĂ©finition Arbre mĂ©diterranĂ©en Arbre mĂ©diterranĂ©en DĂ©finition Entrez la longueur et les lettres Nouvelle proposition de solution pour "Arbre mĂ©diterranĂ©en" Pas de bonne rĂ©ponse ? Ici vous pouvez proposer une autre solution. 8 + 2 Veuillez vĂ©rifier Ă  nouveau vos entrĂ©es Lamandier est le premier arbre fruitier Ă  annoncer la proche arrivĂ©e du printemps, car c’est celui qui fleurit en premier, avant de laisser sortir ses feuilles vert franc. Celles-ci sont caduques, lancĂ©olĂ©es, avec des bords dentĂ©es. Sa floraison est blanche ou rosĂ©e, montrant des fleurs simples Ă  5 pĂ©tales regroupĂ©es en bouquets

Le Synonymeur Dictionnaire des synonymes Voir la liste des synonymes des mots commençant par la lettre DĂ©finition d'un synonyme Un synonyme se dit d'un mot qui a un sens identique ou voisin Ă  celui d'un autre mot. On peut souvent les remplacer l'un par l’autre. Proche et PrĂšs sont des synonymes. Ami et copain sont des synonymes. Exemples de synonymes Usage des synonymes Pourquoi utiliser des synonymes ? - Pour Ă©viter les rĂ©pĂ©titions - Pour ĂȘtre plus prĂ©cis ou trouver des termes plus adaptĂ©s Pourquoi un dictionnaire des synonymes Le dictionnaire des synonymes permet de trouver des termes plus adaptĂ©s au contexte ou des termes plus prĂ©cis que ceux utilisĂ© habituellement. Avec environ 500 Ă  600 mots, on peut comprendre et s'exprimer dans environ 75% des situations de la vie quotidienne. Le vocabulaire passif » ou dit de culture gĂ©nĂ©rale » n'utilise qu'entre 2 500 et 6 000 mots. Sachant qu'il existe plus de 100 000 mots dans la langue française, le dictionnaire des synonymes est un outil essentiel ! RĂ©utilisez les donnĂ©es du Synonymeur Les synonymes de mĂ©diterranĂ©en sont prĂ©sentĂ©s par Le Synonymeur © 2022. Ces synonymes du mot mĂ©diterranĂ©en sont donnĂ©s Ă  titre indicatif. L'utilisation du dictionnaire des synonymes est gratuite et rĂ©servĂ©e Ă  un usage strictement personnel. La rĂ©utilisation au format Ă©lectronique, des Ă©lĂ©ments de cette page textes, images, tableaux, ..., est autorisĂ©e en mentionnant la source Ă  l'aide du code fourni ci-dessous ou Ă  l'aide d'un lien vers cette page du site. Cette rĂ©utilisation ne peut se faire que pour un nombre limitĂ© de pages. En dehors de ces conditions, une demande par mail doit impĂ©rativement nous ĂȘtre adressĂ©e avant toute rĂ©utilisation. Code Ă  utiliser sur votre site web, blog, application...

DĂ©couvrezsur de la MĂ©diterranĂ©e par Fernand Braudel - Éditeur Fallois (Editions de) - Librairie Decitre Apparemment, javascript est dĂ©sactivĂ© sur votre navigateur. Javascript doit ĂȘtre activĂ© dans votre navigateur pour utiliser toutes les fonctionnalitĂ©s de ce site.
PrĂšs de la ville de Menzel Bourguiba, autour du lac de Bizerte, dans le nord de la Tunisie, un agriculteur s’est lancĂ©, avec l’aide d’une association, dans la plantation de l’un des tout premiers vergers de caroubiers du pays avec de grands espoirs. De notre correspondant Ă  Tunis,À droite de la route, une immense Ă©tendue azure le lac de Bizerte ; Ă  gauche, des champs brĂ»lĂ©s par le soleil. Edouard Jean est membre de l’association Les Amis de Capte », qui tente d’agir sur les pratiques agricoles. Ici, les agriculteurs nomment “mĂ©dicament” tout ce qui est pesticide, et il y a donc un usage qui est un peu irraisonnĂ©. Il faut ĂȘtre conscient des consĂ©quences sur le long terme, que ce soit sur les eaux, pour les sols, ou pour la population aussi », dĂ©clare Edouard Jean. La solution pourrait venir du caroubier, naturellement rĂ©sistant aux maladies. Les Amis de Capte » soutiennent le projet de Chiheb Wali l’agriculteur a plantĂ© une parcelle test. C’est un arbre trĂšs rustique, robuste et qui pousse partout. Il n’y a pas de nature de sols spĂ©cifique comme pour les oranges ou les amandiers », explique-t-il. Chiheb Wali sur sa parcelle de caroubiers © RFI / Matthias Raynal Sur cette colline battue par les vents, il y a un arbre tous les sept mĂštres et sept mĂštres entre chaque ligne. C’est peu. Le paysan revendique une agriculture durable, anti-intensive », prĂ©cise-t-il. Une lĂ©gĂšre pente, un peu de soleil, c’est la MĂ©diterranĂ©e en plein Ă©tĂ© ! LĂ , on arrive Ă  la parcelle qui fait sept hectares », caroubier, un arbre vertueuxLe caroubier contribue Ă  la lutte contre l’érosion des sols, il permet aussi d’économiser une ressource naturelle trĂšs prĂ©cieuse en Tunisie. Il y a une semaine, nous avons irriguĂ©, et on voit dĂ©jĂ  les nouvelles feuilles qui sortent. Donc, c’est un arbre qui rĂ©pond trĂšs, trĂšs vite Ă  la moindre quantitĂ© d’eau, en pĂ©riode de sĂ©cheresse », explique Chiheb caroubier pourrait mĂȘme aider les producteurs Ă  faire face Ă  l’augmentation des tempĂ©ratures, selon Edouard Jean. En Tunisie, mais comme dans toute la MĂ©diterranĂ©e, le changement climatique va obliger les agriculteurs Ă  adapter leurs pratiques. Donc, les cultures gourmandes en eau ou des cultures trĂšs sensibles vont devenir trĂšs compliquĂ©es. »Les graines du fruit du caroubier pour l’exportationL’avenir du caroubier tient en une lettre et trois chiffres. L’ Ă©paississant biologique fabriquĂ© Ă  partir des graines de ses fruits. TombĂ© dans l’oubli au XXe siĂšcle, l’arbre est de plus en plus prisĂ© par les industries cosmĂ©tique et pharmaceutique notamment. L’ n’est pas encore utilisĂ© ici en Tunisie, donc [les fruits] sont plutĂŽt destinĂ©s Ă  l’export. La demande augmente chaque annĂ©e, donc il y a encore de la place Ă  se faire », assure Chiheb Ă  dĂ©velopper la filiĂšre, Ă  la structurer. Elle en est Ă  ses tout dĂ©buts en Tunisie. upuar.
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